Présent N° 8093 du samedi 26 avril 2014
Librairie Duquesne : « Une majorité de fidèles lecteurs »
« Présent » a voulu marquer à sa manière la Fête des librairies indépendantes du 26 avril 2014 en allant interroger Pascal Guillemaind, responsable de la librairie Duquesne, bien connue des intellectuels de notre famille d’idées.
– Aujourd’hui, vous n’allez donner à vos clients ni rose, ni ouvrage intitulé Un livre peut en cacher un autre, comme le font certains de vos confrères ; mais vous offrez, toute l’année, un bouquet d’excellents titres, divers et bien choisis. Quels thèmes passionnent surtout votre clientèle : histoire ? actualité ?
– Les choix et les goûts de nos clients sont assez éclectiques avec cependant certains thèmes de prédilection comme l’histoire, la franc-maçonnerie, la crise de l’Eglise. Deux nouveaux sujets émergent actuellement : la géopolitique avec les ouvrages d’A. Chauprade et de B. Lugan, et la mondialisation économique avec La Guerre des monnaies de Honghing Song ou La Réserve Fédérale de E. Mullins.
– Constatez-vous un renouvellement de la clientèle? Voyez-vous venir chez vous de jeunes lecteurs ?
– La librairie existe depuis bientôt 38 ans et, si la clientèle est constituée pour une majorité de fidèles lecteurs, elle s’auto-régénère naturellement, même si nous souhaiterions rencontrer plus de jeunes lecteurs assidus. Une nouvelle collection, intitulée « Petits chouans », s’adresse aux jeunes jusqu’à 12 ans et veut les inciter à lire, à découvrir l’histoire de France et à développer leurs valeurs morales. Ceux-là sont sans doute de potentiels lecteurs adultes.
Certains livres, comme les rééditions de Louis Jugnet, créent un lien transgénérationnel entre les lecteurs.
– Avez-vous uniquement une clientèle de fidèles, ou s’y ajoute-t-il des clients de passage ?
– La librairie Duquesne, au-delà d’être un carrefour d’idées, est aussi un lieu de rencontres où se croisent nos clients de la région parisienne et de la province mais aussi des visiteurs venus de l’étranger, notamment italiens ou argentins, qui profitent de leur présence dans la capitale pour s’approvisionner en bons livres. A ceux-là s’ajoutent quelques curieux qui osent franchir le seuil et découvrir avec surprise des ouvrages dont ils ne soupçonnaient pas l’existence, n’en ayant pas entendu parler dans la grande presse.
– Constatez-vous un effet sur les ventes d’un ouvrage quand son auteur passe à Radio Courtoisie ou que le livre est évoqué dans la presse nationale ?
– Depuis de nombreuses années, Radio Courtoisie est un vecteur puissant sur les ventes. Entendre un auteur exposer son sujet avec force et conviction ne laisse pas indifférent et crée des courants de vente non négligeables. A titre d’exemple, Je veux être un jeune centenaire du Dr J.-P. Willem a connu un vif succès à la suite de son entretien sur Radio Courtoisie.
Radio Courtoisie fait un effort considérable dans la promotion des ouvrages qui, relayée par la presse écrite, crée une synergie dont le monde du livre (auteurs, éditeurs, libraires) a conscience.
– Vous organisez régulièrement des séances de dédicace. Comment choisissez-vous vos « invités » ?
– Nous avons eu le plaisir de recevoir récemment G. Bedel pour sa biographie de Philippe Pétain et P. Hillard pour ses Chroniques du mondialisme. Tout au long de l’année, avec un temps fort à Noël, nous organisons des rencontres-dédicaces en fonction de l’actualité politique ou littéraire. En mai viendra J.-M. Setbon, auteur de De la kippa à la Croix. Offrir un livre dédicacé est toujours une valeur ajoutée.
Nous avons également un rayon presse indépendante où figure en bonne place Présent !