Samedi 4 décembre 2021 à la librairie Duquesne de 15h00 à 18h00, le Père Michaël Bretéché dédicacera son dernier livre : « Le bréviaire de la décroissance » ainsi que ses autres ouvrages.
Face aux excès d’un matérialisme débridé et d’une croissance sans limites avec ses conséquences néfastes sur l’environnement, « la décroissance » est devenue depuis quelques années un concept à la mode. Mais sa définition reste floue voire galvaudée et semble résulter souvent d’une écologie idéologique et punitive.
Dans son nouvel ouvrage, « Le bréviaire de la décroissance », le Père Bretéché, curé de campagne à Saint-Gildas-des-Bois (grand bourg de la Bretagne historique dans le diocèse de Nantes), répond à nos interrogations par une étude aussi minutieuse que passionnante, qui puise son influence aux sources même de la tradition chrétienne.
Pour comprendre ce qu’est la décroissance, faut-il d’abord définir ce que signifie la croissance et en déterminer ses syndromes : les « excroissances ». Le Père en analyse les causes à la lumière des « écrivains prophètes » tels que Charles Péguy, Gilbert Keith Chesterton ou Georges Bernanos, qui appréhendaient les dégâts qu’occasionnerait une croissance encouragée par la seule logique du profit…
Cette question, loin d’être récente, fut le fruit d’une longue réflexion depuis l’Antiquité et connut son apogée dans son application au Moyen Âge.
En effet, la mise en perspective des éléments fondamentaux qui caractérisent la « décroissance », plus justement appelée « sagesse modératrice », était déjà posée par les Pères de l’Église. C’est par elle que s’enracinera toute l’économie de la chrétienté médiévale, lui permettant de tisser des liens organiques entre le travail des hommes et la nature : œuvre de Dieu, dont ils tireront les justes bénéfices : la juste « mesure ».
Avec l’avènement de la technique et de l’idéologie mercantile, le XIXe siècle mettra un terme à cet équilibre façonné par les siècles et fera disparaître en quelques décennies tout ce que la nature conservait de sacré aux yeux des hommes.
Face à la destruction de l’ordre naturel, des « paysans philosophes » comme Jean Giono, Henri Pourrat, Gustave Thibon et quelques autres, eurent l’intuition que l’amour de la terre et le respect de la nature devait passer par une réconciliation de l’homme avec le cosmos. Que rien de pérenne ne pouvait s’établir sans cette volonté salvatrice de retrouver les indispensables liens qui unissaient les hommes avec ciel.
Ce livre ne peut donc être comparé à un quelconque manifeste politique. Comme l’indique le Père Bretéché dans son prologue : « La décroissance dont nous voulons parler est dans l’ordre des choses tout simplement. Et peut-être qu’elle est l’ordre des choses lui-même ».
Ainsi, avec « Le bréviaire de la décroissance », trace-t-il un sillon d’espérance, une œuvre de salut, qui ne se réalisera cependant que par la conversion des cœurs.